jeudi 30 mai 2024

La dimension collective de la gestion du comportement en école

 L’enseignant est souvent seul avec ses élèves et fait face à l’occurrence éventuelle de perturbations. Il est également un maillon d’une école et rend compte de sa politique en matière de gestion du comportement.

(Photographie : bonbonbonbonbons)



L’école en tant qu’institution du monde réel


Une école est une institution qui fonctionne avec des budgets limités en matière de financement et de ressources humaines. Bon nombre des décisions prises en son sein sont fonction de la nécessité ou des opportunités plutôt que dans l’optique d’une pratique idéale. Des priorités sont faites et des choix sont guidés par la disponibilité de certaines ressources. 

L’école peut de même faire face à des pénuries de certaines catégories de personnel. Des enseignants peuvent ne pas être qualifiés dans les matières où ils enseignent. Ils sont susceptibles de ne pas être entièrement compétents pour toutes les tâches dans lesquelles ils doivent s’investir. Il se peut aussi que certaines classes soient trop chargées. Il est possible que certains élèves ne reçoivent pas tout le soutien dont ils ont besoin en raison de leurs troubles de l’apprentissage ou du comportement. 

En dehors de ce contexte en tension, les membres du personnel sont censés se conformer aux règles de l’école, aux obligations légales et aux normes culturelles. De plus, des hiérarchies existent dans les responsabilités et les logiques des prises de décisions ne sont pas toujours complètement visibles ou perceptibles pour un enseignant. 

Des réseaux de relations se tissent au sein des écoles et les enseignants héritent par leur fonction au sein d’une école de multiples responsabilités et tâches à remplir. Un enseignant ne fait pas qu’enseigner.



L’importance des démarches de collaboration au cœur d’une culture d’école


Lorsqu’un nouvel enseignant arrive dans un nouvel établissement, la collaboration est un élément fondamental pour son intégration et pour trouver sa place. De même, elle facilite pour lui l’obtention de toutes les informations implicites qui facilitent la vie. 

Les enseignants gagnent collectivement en cohérence et en cohésion lorsqu’ils collaborent. Par ce biais, les écoles gagnent en facilité. 

Être enseignant, c’est faire partie d’un corps au sein d’un établissement, dans le respect de ses missions et de sa culture. Cela implique des droits et des devoirs, des responsabilités et des obligations, souvent plus implicites qu’explicites. 

Être enseignant c’est être une pièce d’un ensemble. Si l’école est bien gérée et que le climat scolaire est positif, nous pouvons nous sentir bien. Si l’école dans son ensemble soutient l’épanouissement de chacun, il y a de grandes chances que les enseignants le ressentent également dans leurs fonctions. La réussite tend à être vécue collectivement et de manière diffuse dans l’ensemble de l’organisation.

Le corollaire est que lorsqu’un enseignant réussit, son succès est ressenti bien au-delà de sa sphère professionnelle, d’autres, autour de lui peuvent profiter de son influence et de son expertise. 

Cette cohérence et cette cohésion veulent également que lorsqu’un enseignant rencontre des difficultés et qu’il a besoin d’aide, d’autres personnes interviennent pour l’aider. 

Faire partie d’une équipe, cela signifie que d’autres, et parfois nous, peuvent venir conseiller, guider ou épauler, qu’ils peuvent partager des charges ou faire des concessions. Les bénéficiaires peuvent ainsi plus facilement progresser et développer des compétences pour mieux remplir leur rôle complètement et correctement. Dans un tel environnement, chacun contribue ou est soutenu à un moment ou un autre.



Éviter le piège de l’isolement face à la gestion de classe


Le risque pour un enseignant novice est de se sentir seul. Se sentir seul peut s’accompagner de comportements d’isolement. Il peut se couper des conversations avec ses collègues, de peur de paraitre incompétent.

Un nouvel enseignant peut négliger de demander de l’aide ou même la refuser, alors qu’il se noie professionnellement. Il peut être paralysé par l’énormité de ses problèmes et vouloir les résoudre seul. Il peut penser que le simple fait de les admettre serait un aveu accablant d’incompétence. Il peut craindre pour son emploi.

Cacher les problèmes ne les fait pas disparaitre. Au contraire, cela tend à les rendre plus visibles. Les élèves devinent l’isolement d’un enseignant et ressentent son anxiété. Ils savent lorsqu’un enseignant ne réfère pas ce qui se passe dans certains de ses cours ou avec certaines élèves ou certaines classes auprès de ses collègues. Ils remarquent lorsque les comportements perturbateurs ne sont jamais traduits par des rapports ou des sanctions, ou lorsque les systèmes de suivi dans l’école ne sont pas activés. Ils peuvent prendre conscience d’une forme d’aliénation ressentie par cet enseignant face à la communauté scolaire. Dans ces conditions, certains élèves peuvent accroitre la fréquence ou l’intensité de leurs comportements perturbateurs.

Cela ne doit pas arriver et doit pouvoir être évité. Nous devons communiquer, partager, demander de l’aide quand nous en avons besoin, mais également bien connaitre et appliquer la politique de l’école en matière de comportement et comprendre le fonctionnement de la hiérarchie. 

Ces démarches ne doivent pas être ponctuelles, mais inscrites dans la durée. Cela permet d’éviter que les conseils ne disparaissent sans laisser de traces, qu’ils soient mal appliqués ou mal compris ou que le manque de retour soit considéré comme la difficulté initiale a été résolue.



Communiquer et assurer le suivi en cas d’incident lié à des perturbations mineures


S’il y a un incident, il doit être signalé et rapporté. Garder des traces objectives est fondamental. Si notre gestion de classe ne porte pas ses fruits avec certains, si une élève ne se présente pas en retenue ou s’il répète son mauvais comportement, il faut escalader le suivi.

Ce processus doit suivre la politique de l’école et garder des traces de toutes les actions. Il importe également de demander de l’aide, de déterminer qui doit être informé de cette escalade. Il faut informer les personnes responsables sur ce qui a été mis en place et sur le déroulement, et demander des conseils parallèlement au suivi de la situation. 

Les personnes responsables du suivi de la discipline auront de bonnes suggestions ou des avertissements à donner dans le contexte de l’école. De même, elles peuvent disposer d’informations complémentaires qui peuvent être pertinentes, comme la situation de l’élève ou des informations parentales ou familiales qui pourraient être essentielles.

Toutefois, le fait qu’un responsable hiérarchique n’assure pas tout le suivi attendu ne doit pas être surinterprété, mais être mis en perspective. Les membres de l’équipe de direction ou les responsables de coordination au niveau de la gestion de classe peuvent être très occupés et soumis à de multiples pressions et urgences. Cela signifie qu’ils ont peu de temps pour tout faire, y compris soutenir les personnes qu’ils gèrent, assurer le suivi conformément à la politique de l’école, etc. 

Imaginons que nous avons fixé une sanction. L’élève ne se présente pas. Par la suite, le responsable hiérarchique n’assure pas le suivi ou n’assiste pas à une réunion avec l’élève et ses parents. Cela peut paraitre désespérant, mais il ne faut pas pour autant baisser les bras et se sentir automatiquement désavoué. Nous devons nous rappeler qu’ils sont souvent aussi faillibles que nous pouvons l’être ou peuvent être indisponibles à raison. En comprendre l’origine et continuer à nous montrer assertifs et compréhensifs peut nous aider à résoudre la situation.

De plus, les responsables hiérarchiques ne sont peut-être pas eux-mêmes bien formés aux procédures scolaires ou à la gestion du comportement. La formation dans ce domaine est souvent très limitée. De nombreux membres des équipes de directions et coordinateurs sont autodidactes en matière de gestion du comportement. Dans ce contexte, il est plus probable qu’ils ne soient pas aussi rigoureux qu’ils le devraient.

Certains responsables hiérarchiques peuvent également considérer que leur travail consiste à s’occuper du programme, de la pédagogie, de l’évaluation, etc., mais qu’ils ne considèrent pas le comportement comme leur responsabilité.



Se montrer assertif face au système de gestion du comportement


Il se peut que face à une problématique de gestion de classe, le fait de suivre le système de gestion de la discipline au sein de l’école ne suffise pas à améliorer la situation. Soit le système se montre défaillant, soit il existe un manque de suivi à un endroit ou un autre.

Dans tous les cas, si le problème persiste, la solution consiste à ne pas s’avouer vaincu, mais à essayer de se montrer assertif et d’influencer les responsables de la gestion du système pour obtenir un soutien. Cette démarche peut être complexe à réaliser à l’échelle d’un enseignant individuel.

Différentes approches peuvent être utilisées : 
  • Réitérer la demande :
    • Parfois, les responsables, face aux mille urgences qui les assaillent, ont simplement besoin qu’on leur rappelle qu’ils doivent nous soutenir. Les compétences interpersonnelles sont très utiles dans ce cas. 
  • Lorsqu’un manquement à la politique de soutien s’est produit : 
    • C’est le cas lorsqu’un responsable hiérarchique n’est pas venu, n’a pas passé d’appel téléphonique à la maison ou n’a pas transmis de documents. Ce manque a permis à un élève de passer entre les mailles du filet.
    • Il est utile de se rappeler la nécessité de le faire d’une manière assertive et neutre qui ne soit pas désagréable.
  • Lorsque la politique de l’école est respectée, mais ne permet pas d’améliorer la situation : 
    • Dans cette situation, il peut être nécessaire d’être plus direct sur l’impasse et mettre les responsables hiérarchiques face à leurs responsabilités, car ils ont l’opportunité de prendre des initiatives en fonction de la situation donnée. 

Dans chaque établissement, il y a des personnes qui nous sont supérieures, en matière d’expérience, d’expertise dans certains domaines, ou de responsabilités. Elles pourraient être en mesure de nous fournir une aide. Il s’agit d’aller vers eux et de leur demander conseil.

Ils peuvent être en mesure d’offrir un soutien pratique. Par exemple, ils peuvent jouer le rôle de médiateur, en parlant à un élève ou à ses parents. Ils peuvent suggérer un langage scénarisé ou même en expliquer comment appliquer la politique de l’école de manière à ce qu’elle soit plus fonctionnelle.

En outre, une direction d’école peut ne pas apporter un soutien suffisant pour gérer le comportement dans des classes problématiques. Elle peut ne pas se montrer cohérente avec sa propre politique de comportement. Elle peut se conseiller aux enseignants de se débrouiller seuls ou de s’accommoder de la situation. Elle peut ne pas proposer de formations ou d’approche systémique pour améliorer la gestion du comportement à l’échelle de l’école. Dans ce cas, il faut réfléchir sur sa position. Il existe de meilleures écoles où travailler.



Lorsque toute la responsabilité retombe sur les enseignants


Un mode de gestion du comportement inefficace en école est celui où il est estimé  
que le comportement des élèves doit être presque entièrement géré par les seuls enseignants. 

Dans ce modèle, les enseignants sont responsables du comportement dans leur classe. Cela signifie que si les élèves se comportent mal, les enseignants sont presque entièrement responsables des mesures à prendre pour y remédier. 

Le personnel d’encadrement dans ce modèle se sent souvent gêné par le fait de devoir intervenir au sujet du comportement des élèves. Il considère qu’il s’agit d’un échec de l’enseignant qui manque de capacités. C’est quelque part un échec de leur leadership s’ils cèdent et doivent aider l’enseignant.

L’enseignant est généralement blâmé, explicitement ou implicitement, lorsque les choses tournent mal. Dans ce modèle, le devoir de la direction est de s’assurer que tous les enseignants savent que leur responsabilité est de maintenir l’ordre, tout en y associant des compétences interpersonnelles. Les élèves doivent se sentir appartenir à un cadre et non simplement se sentir contraints ou contrôlés.

Ce mode de gestion se revendique généralement au nom de l’établissement de relations avec les enfants, avec une école centrée sur les élèves. Dans ces contextes, la direction est souvent incapable de comprendre pourquoi les enseignants ne parviennent pas à maintenir l’ordre.



Lorsque toute la responsabilité repose sur la décision de la direction


Un mode de gestion du comportement inefficace en école est celui où il est estimé que les décisions liées aux écarts de comportement doivent être gérées de manière centralisée et spécifique par des personnes dédiées. Cela inclut les membres de la direction et quelques personnes qui en ont la responsabilité, et non par défaut tous les enseignants.

Parfois, même la plus petite question liée à une sanction (comme une retenue) est déléguée et renvoyée vers la hiérarchie. Chaque fois qu’un élève se comporte mal, il est envoyé dans le bureau d’un membre du personnel d’encadrement. Une décision y est prise, souvent sur base d’une discussion avec parfois un décalage dans le temps lorsque cela s’accompagne d’un système d’accumulation de notes. 

Dans ce cadre, les enseignants estiment souvent que ce n’est pas de leur ressort de gérer le comportement et d’établir une sanction. Ils se contentent d’enseigner et renvoient le suivi à l’extérieur. De fait, ils se retrouvent d’une certaine manière dépossédés d’une part de leur rôle éducatif. Certains enseignants peuvent en finir à tolérer des perturbations en classe que d’autres enseignants ne toléreront pas, car ils se sentent eux-mêmes jugés.

De nouveau dans ce cadre la gestion du comportement est considérée comme étant la responsabilité de quelqu’un d’autre.



La gestion du comportement est l’affaire de tous


Un système de gestion du comportement doit être cohérent, uniforme et fondé sur la cohésion de chacune des personnes qui œuvrent à le maintenir. Chacun doit connaitre son rôle et le rôle de chacun. 

Chaque intervenant doit être formé pour gérer le comportement là où il intervient, dans une classe ou en tant que responsable. Le comportement doit être considéré comme l’affaire de tous.

Les différents intervenants ont tous des rôles différents, mais sont appelés à se soutenir et à collaborer d’une manière orientée vers les objectifs mutuels de l’école. Dans ce cadre, chacun peut trouver sa place et le climat scolaire peut s’améliorer.

Les interventions liées au maintien du comportement ne sont pas la responsabilité de certains dont la mission serait de repérer ou de traiter les infractions. Les écoles se fondent sur une culture et sur des normes. La culture est construite, entretenue, partagée et renforcée collectivement. 

Le comportement doit correspondre à des attentes élevées définies, adoptées, enseignées, renforcées et promues par la communauté. Chaque membre d’une culture est un membre de cette communauté. Il est formé par elle et il la forme. Il l’influence et est influencé par elle.

Par exemple, un élève peut voir un adulte fumer dans l’enceinte de l’école ou utiliser son téléphone portable dans le couloir, alors que la règle est de ne faire ni l’un ni l’autre. Il en déduira que c’est acceptable pour les adultes et dès lors pour tout le monde. Tous les adultes sont des modèles de comportement.

Nous sommes en permanence exposés et connectés à la culture de votre école. Nous émettons constamment des signaux implicites sur qui nous sommes, sur ce que nous considérons comme acceptable, sur les normes que nous suivons. Cela affecte en retour les autres personnes et leur perception de la manière d’agir dans cette culture.



Une distribution des rôles dans la gestion du comportement en école


Dans la gestion du comportement en école, chacun a un rôle différent à jouer. Dans une école performante, les rôles sont bien définis, explicitement précisés et observés sur le terrain de manière systématique et cohérente.

La distribution des rôles pourrait être la suivante :
  • Le rôle du chef d’établissement en matière de comportement consiste à créer des conditions permettant au personnel de faire son travail de la manière la plus efficace possible. Il s’assure que :
    • Tous les membres du personnel sont correctement formés à la gestion du comportement.
    • Il existe un programme clair de conduite sociale à l’échelle de l’école qui est mis en œuvre de manière cohérente.
    • La culture de l’école est explicitement conçue et renforcée.
  • Le ou les responsables de la gestion du comportement en école : 
    • Ils’assurent que :
      • Les enseignants disposent d’un environnement de travail calme et sûr où ils peuvent enseigner.
      • Les enfants bénéficient d’un soutien comportemental. 
    • Ils vont chercher les élèves en classe ou les récupèrent lorsqu’ils sont responsables de perturbations majeures.
    • Ils contrôlent les données relatives au comportement des élèves afin de détecter toute tendance inquiétante.
    • Ils assurent la liaison avec les parents pour déterminer le soutien dont les élèves ont besoin.
  • Le rôle de l’enseignant est de créer les conditions optimales pour que les élèves apprennent, soient en sécurité et soient traités avec dignité. Pour ce faire, il doit : 
    • Être compétent en ce qui concerne les contenus du programme scolaire.
    • Planifier ses cours pour favoriser l’engagement des élèves.
    • Dispenser ses cours d’une manière compatible avec le niveau des élèves.
    • Établir des routines claires.
    • Maintenir les routines par le biais de conséquences.

Des rôles différents impliquent des tâches différentes, qui requièrent une formation différente. Si chacun remplit bien son rôle, tout le monde en bénéficie. Dans le cas contraire, la mécanique s’enraye.



Cohésion et cohérence des systèmes de gestion du comportement en école


La cohérence est importante, car le comportement de chaque membre du personnel a un impact sur les conditions de travail de tous les autres membres du personnel.

Par exemple, si un enseignant exclut des élèves du cours comme forme de sanction sans autre suivi, il déplace les perturbations dans un autre contexte sans les résoudre. 

La formation des enseignants dans la logique de la politique scolaire liée au comportement permet de maximiser la cohérence.

La solidarité et la responsabilité commune sont un des fondements de la culture d’une école. 

Par exemple, il peut être de la responsabilité de chacun de tenir les portes ouvertes pour permettre à quelqu’un de rentrer. Chaque membre du personnel doit intervenir lorsque des élèves trainent dans les couloirs, y courent où y font du bruit, où lorsqu’ils bavardent lors d’une assemblée générale. 

Chaque membre du personnel est susceptible de se trouver partout dans l’école à un moment ou un autre. Dès lors, il est essentiel que tous soient initiés à la culture de l’école et aux pratiques promues et attendues. Chaque adulte et chaque élève est un membre de la culture et doit y être formé. 



Attentes professionnelles pour les enseignants en gestion de classe


Les attentes professionnelles auxquelles ont à répondre les enseignants en ce qui concerne la gestion du comportement sont les suivantes : 
  • Connaitre la politique de l’école en matière de gestion du comportement.
  • Ne pas fonctionner seul et en vase clos pour résoudre des difficultés de comportement, mais utiliser l’arbre décisionnel de l’école qui définit les responsabilités de chacun et le suivi à apporter.
  • Demander de l’aide lorsque nous en avons besoin et offrir notre aide chaque fois que nous le pouvons.
  • Respecter la politique chaque fois que nous le pouvons, et demander de l’aide lorsque nous ne le pouvons pas.
  • Rédiger le cas échéant les rapports de comportement de manière complète et précise sans interférer avec nos fonctions principales.
  • Ne pas supposer que quelqu’un d’autre s’occupera de gérer une infraction ou une perturbation dont nous sommes témoins.
  • Assurer toujours un suivi précis des incidents et des conséquences.
  • Communiquer régulièrement avec la hiérarchie au sujet d’élèves ou de classes problématiques.
Nous voulons et nous bénéficierons du fait de participer à une équipe qui fonctionne, plutôt que d’être une île ou un individualiste qui sape la culture générale. Nous avons un rôle professionnel à remplir. Nous faisons partie du système autant que possible plutôt que d’être un franc-tireur. 

La construction d’une culture de classe efficace est beaucoup plus facile lorsque la vie de l’école dans son ensemble est également basée sur des routines et des normes claires.

Si le fonctionnement de l’école est dysfonctionnel ou chaotique, même le meilleur enseignant ne pourra pas faire grand-chose et sera mis en difficulté pour créer une culture de comportement saine dans ses classes. C’est possible et certains pourront y arriver, mais cela se fera malgré l’école. Ces enseignants efficaces survivront, mais ne prospèreront pas.

Des enseignants peuvent créer des cultures comportementales impressionnantes, quel que soit l’environnement de l’école. Mais si l’environnement de l’école n’est pas favorable, c’est bien plus difficile. Cela peut être impossible pour de nombreux enseignants.


Mis à jour le 14/07/2024

Bibliographie


Tom Bennett, The Running the Room companion, John Catt, 2021

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