vendredi 7 octobre 2022

Des interventions sages pour travailler le sens de soi, de l’engagement et de l’appartenance

Les interventions sages (wise interventions) s’appuient de nombreuses recherches et théories en psychologie sociale utilisées pour traiter les problèmes sociaux et aider les gens à s’épanouir. Elles ont des applications dans le domaine éducatif.

(Photographie : Misha De Ridder)



Trois pistes d’amélioration des résultats éducatifs


Les efforts visant à améliorer les résultats dans l’éducation et d’autres domaines ont traditionnellement pris l’une des deux formes suivantes :
  • La première vise à changer les situations ou les structures de manière systémique pour améliorer les ressources et les opportunités disponibles pour les personnes, ou les incitations pour encourager les comportements positifs. Le soutien au comportement positif ou l’enseignement explicite en sont des exemples dans le cadre de la réponse à l’intervention.
  • La seconde vise à changer les personnes, en améliorant leurs compétences, leurs habitudes ou leurs capacités à saisir les opportunités et à relever les défis efficacement. L’apprentissage socioémotionnel et la formation des élèves à l’apprentissage autonome en sont deux exemples.

Ces deux approches ont une longue histoire ancrée dans les sciences sociales, cognitives et comportementales. 

Les progrès récents de la psychologie sociale offrent une troisième perspective sur les questions sociales. Cette perspective tient compte à la fois de la personne et de la situation pour aider les gens à s’épanouir. Elles abordent les significations que les gens établissent sur eux-mêmes et leur situation sociale. Cette perspective met l’accent sur la façon dont les gens donnent un sens à leur personne et aux situations sociales. 

Ces interventions sont adaptées à la façon dont les gens donnent un sens à eux-mêmes, aux autres et aux situations sociales. Elles comprennent comment les contextes socioculturels suscitent des questions psychologiques spécifiques. Elles mobilisent des techniques efficaces pour amener les gens à trouver des réponses adaptées qui les aident à atteindre leurs objectifs et à s’épanouir.



Domaine d’application des interventions sages


Nous voyons tous notre situation d’un point de vue donné qui nous est propre ou à travers une lentille. Ces lentilles peuvent différer en fonction de nos expériences antérieures ou de stéréotypes que nous avons internalisés.

Des élèves peuvent entretenir des croyances toxiques. « Peut-être que je ne suis tout simplement pas bon en maths/sciences/langues ? ». « Peut-être que je ne suis pas à ma place, que je ne corresponds pas à cette option/filière ? ». « Peut-être que je ne suis pas à ma place dans cette école ? ».

Les interventions sages ont pour but d’améliorer des situations où le sentiment d’appartenance des individus, c’est-à-dire celles où le fait de se sentir à sa place fait défaut :
  • Lorsqu’un élève nouveau dans une école ou nouveau dans une filière se sent seul ou isolé, il peut en arriver à se demander si les gens comme lui ont réellement leur place dans un tel environnement.
  • Lorsqu’un élève reçoit des commentaires critiques sur ses résultats scolaires et ses productions, il peut craindre que son enseignant l’ait jugé inintelligent, inapte ou inadapté à la filière dans laquelle il s’est inscrit. Cela peut s’accompagner de stéréotypes négatifs. L’élève peut interpréter le retour d’information d’un enseignant comme un constat d’incapacité, il peut ne pas saisir l’occasion d’apprendre en l’utilisant.
  • Lorsque des individus seuls ou en groupe sont en conflit, leurs attitudes peuvent se polariser. Les personnes impliquées en arrivent à abandonner l’idée que leurs antagonistes peuvent s’améliorer, ce qui mène à l’impasse. Quand un conflit éclate et se poursuit entre un groupe d’élèves et certains enseignants, ces élèves peuvent se désengager complètement du travail scolaire pour rester intègres par rapport à leurs positions polarisées. 

Certaines croyances néfastes peuvent être le fait de penser que l’intelligence est une qualité fixe, une vision qui nuit à leur résilience lorsqu’ils rencontrent des difficultés scolaires. Dans certaines situations, les identités raciales, sexuelles et autres sont à l’origine d’interprétations négatives, comme le fait de savoir que le groupe social auquel on appartient a été marginalisé ou victime de stéréotypes dans certaines filières. Toutes ces croyances suscitent une inquiétude raisonnable pour la personne qu’elle puisse se retrouver marginalisée.

Si l’élève pense que son enseignant le croit stupide, il sera moins enclin à parler avec lui après l’école ou aux intercours de ce qu’il n’a pas compris. Il ne fournira pas tous les efforts dont il serait pourtant capable. Il se peut même qu’il se comporte mal en classe. Cela pourrait déclencher un cycle négatif avec l’enseignant, qui empêchera à la fois l’élève et l’enseignant d’atteindre leurs objectifs au fil du temps.

Ces inquiétudes peuvent amener les élèves à percevoir des difficultés, telles qu’une mauvaise note ou une critique négative d’un enseignant, comme une confirmation de leurs appréhensions. La signification qu’ils vont en retirer est susceptible de façonner leur comportement à leur détriment. Cela les conduit à adopter des comportements autodestructeurs, comme le fait de moins participer aux cours. Ces comportements nuisent alors à l’apprentissage et créent un cycle négatif et autorenforcé d’évitement et de poursuite des difficultés. 

Ces déductions biaisées peuvent conduire les élèves à : 
  • Renoncer à certaines opportunités d’apprendre.
  • Moins interagir socialement avec les autres élèves dans le cadre des cours du coup à moins s’intégrer.
  • Moins interagir avec leurs enseignants dans le cours ou en cas de difficultés.
  • Moins s’engager à répondre à toutes les attentes. 

Le principal obstacle commun est que lorsque les gens font des déductions négatives ou péjoratives sur leur situation, ils peuvent adopter des comportements qui aggravent leurs difficultés.



Enjeux des interventions sages


Des recherches montrent que les significations que se créent des individus face à des difficultés peuvent être modifiées. Ces significations fonctionnent pour les individus comme des hypothèses de travail. 

Lorsque les gens essaient de comprendre de situations (« Est-ce que mon enseignant pense que je suis stupide ? »), ils réagissent à des indices, même discrets, qui peuvent impliquer des interprétations diamétralement différentes. Cela est particulièrement vrai dans des situations ou des contextes nouveaux.

La réponse apportée par les interventions sages à ces problématiques d’appartenance constitue un moteur immédiat du comportement en modifiant les significations que se font les personnes. L’enjeu est de transformer durablement les significations négatives que posent les élèves en significations positives. 

Des approches bien adaptées aux préoccupations ou aux questions d’un élève dans un contexte donné peuvent avoir un effet significatif sur la manière dont il donne du sens à certaines situations qu’il rencontre. La manière dont un élève donne du sens à certaines situations récurrentes devient facilement une confirmation de soi. Les interventions sages sont un moyen de promouvoir un tel changement social positif.



Mécanismes des interventions sages


La construction de sens façonne le comportement et les sens peuvent être souples. 
Presque toutes les situations peuvent être interprétées. La manière dont les gens donnent une signification à leur situation détermine leur comportement.

Les interventions sages portent sur la construction subjective, sur la manière dont les individus donnent un sens ou une interprétation à eux-mêmes, aux autres ou face à une situation sociale.

Si un élève a le sentiment de ne pas être à sa place à l’école ou dans son option, il est peu probable qu’il s’engage complètement. Il peut ne pas se montrer résilient face aux exigences et être toujours motivé face aux défis qui se posent à lui. Il peut devenir de moins en moins probable qu’il effectue toutes les tâches demandées et suggérées. Il est probable qu’il tende à se mettre en retrait et interagisse moins naturellement avec ses enseignants en cas de difficultés.

Si au contraire, nous arrivons à développer ce sentiment d’appartenance et la conviction d’être à sa place, une élève peut plus naturellement fournir des efforts au niveau de son engagement. Cela peut se traduire dans le travail et de son engagement social au sein de la classe et avec les enseignants. Développer ces dimensions aide d’autant plus l’élève à développer son sentiment d’appartenance.

Les significations fonctionnent souvent comme de l’argile. Elles sont malléables à des moments clés (comme pendant une transition). Par la suite, elles peuvent aussi devenir fixes, se cristalliser et être intégrées par la suite dans la conception de vie des individus, pour le meilleur et pour le pire. Les significations fonctionnent comme des hypothèses de travail, surtout lorsque les gens essaient de comprendre un nouvel environnement et les autres individus qui s’y trouvent.

Un objectif important est donc de construire des expériences précoces lorsque les gens entrent dans des environnements. Ces expériences sous forme d’interventions sages créent des moyens adaptatifs de donner un sens aux choses. Si cela est accompli, et si l’environnement renforce les significations positives, les individus peuvent suivre une trajectoire plus positive pour la suite qu’ils ne l’auraient fait sans. 

Il est donc important d’aider les élèves à tirer des significations adaptatives à des moments clés, des interprétations qui favorisent un meilleur fonctionnement, comme de meilleurs résultats scolaires, une meilleure intégration sociale ou un plus grand bien-être. 

Les changements de comportement des personnes déclenchés par des interventions judicieuses peuvent affecter la façon dont d’autres personnes et systèmes y répondent. Cela peut déclencher des processus récursifs qui renforcent de nouvelles façons d’être. Comme l’argile cuite, les nouvelles interprétations peuvent durcir au fur et à mesure que la personne interagit avec son contexte social.

Les cycles récursifs peuvent passer de l’autodestruction à l’autorenforcement. Ils propulsent et accumulent potentiellement des gains de manière substantielle dans le temps avec un effet boule de neige. L’intervention sage peut être ponctuelle. Cependant, le changement durable ne réside pas seulement dans la personne, mais également dans la façon dont les gens donnent un sens au monde de manière permanente ou dans leurs compétences ou leur caractère. Il n’est pas non plus limité à un contexte donné. Au contraire, le changement est représenté comme une transaction continue, se renforçant mutuellement, entre la personne et l’environnement social.



Motifs sous-jacents aux significations données aux situations


Pour modifier les significations qui façonnent le comportement, il faut bien comprendre les motifs qui déterminent la façon dont les gens se perçoivent et perçoivent les situations sociales. Les interventions sages s’attaquent à ces motifs pour réorienter la construction du sens des personnes. 

Walton et Wilson (2018) identifient trois motifs sous-jacents principaux et interdépendants qui déterminent la façon dont les gens donnent un sens à eux-mêmes, aux autres et aux situations : 
  • Le besoin de comprendre :
    • Les individus souhaitent donner un sens aux situations qu’ils vivent du mieux qu’ils peuvent. 
    • Ils veulent se comprendre eux-mêmes, comprendre les autres et comprendre le monde qui les entoure afin de pouvoir prédire leur comportement et guider efficacement leurs propres actions. 
    • Ils font des déductions basées sur les informations auxquelles ils sont exposés, y compris les expériences antérieures et les stéréotypes, ce qui peut entraîner des déductions péjoratives et des comportements inadaptés. 
  • Le besoin d’intégrité personnelle :
    • Les individus veulent se percevoir de façon positive, c’est-à-dire croire qu’ils sont adéquats, moraux, compétents et cohérents.
    • Les menaces à ce sentiment d’intégrité personnelle peuvent entraîner une attitude défensive et un mauvais fonctionnement. 
  • Le besoin d’appartenance :
    • Les êtres humains sont des êtres sociaux et veulent se sentir liés aux autres, pour être acceptés et inclus, être des membres appréciés des groupes sociaux et contribuer positivement à la vie des autres.
    • Les menaces à ce sentiment d’appartenance peuvent conduire à la détresse et au dysfonctionnement. 



Types de techniques pour les interventions sages


Les interventions judicieuses s’appuient sur quatre types de techniques fondées sur la recherche pour modifier les significations. Ces techniques peuvent être combinées.

Chaque technique modifie certains ou tous les motifs de signification suivants :
  • La compréhension des personnes (besoin de comprendre)
  • Le sentiment d’adéquation personnelle (besoin d’intégrité personnelle)
  • Leur sentiment de connexion avec les autres (besoin d’appartenance). 

Il est souvent plus efficace de proposer aux gens une nouvelle façon de penser, mais sans la leur imposer. Les individus peuvent s’approprier une idée et l’appliquer à leur propre vie.
 
  • Technique 1 : L’identification ou l’attribution directe
    • Nous fournissons aux individus une identification ou attribution positive qui définit ce qui pourrait autrement être un aspect ambigu d’eux-mêmes, d’une situation ou des autres. 
    • Cela peut porter sur un aspect de soi. Par exemple, de mauvais résultats à un test peuvent être dus à des causes contrôlables plutôt qu’à un manque d’aptitudes.
    • Cela peut porter sur une situation. Par exemple, l’objectif d’une évaluation ou d’une production est d’informer la façon dont l’enseignement fonctionne et dont l’apprentissage a lieu, plutôt qu’un moyen d’identifier les meilleurs élèves et d’exclure les autres.
    • Cela peut porter sur une conception de l’évolution des élèves. Par exemple, nous nous attendons à ce que les élèves s’épanouissent scolairement. La plupart des élèves peuvent et veulent avoir de bons résultats scolaires. 
    • Toutefois, l’identification directe peut se retourner contre nous si elle semble fausse ou si elle implique qu’une qualité personnelle est non modifiable plutôt qu’améliorable. 
  • Technique 2 : Promouvoir de nouvelles significations
    • Nous fournissons la base d’une nouvelle façon de penser à propos de soi, d’une situation ou des autres, mais sans proposer ou imposer le sens lui-même. 
    • Il peut s’agir d’inciter les gens à poser des questions. Par exemple, comment cet apprentissage scolaire pourrait-il vous être utile, à vous, à un ami ou à un parent ?
    • Il peut s’agir de modifier des situations. Par exemple, nous pouvons mettre des gens dans des équipes travaillant vers un objectif commun.
    • Il peut s’agir de fournir de nouvelles informations. Par exemple, nous pouvons donner le témoignage d’une personne qui a fait face aux mêmes difficultés et qui au prix d’effort et d’engagement a réussi ou montrer des données qui rassurent. 
  • Technique 3 : Accroître l’engagement par l’action
    • Nous pouvons créer des situations qui encouragent les individus à agir conformément à une nouvelle idée, renforçant ainsi cette idée grâce à cette expérience. 
    • Un exemple clé est celui du « dire c’est croire » :
      • Nous donnons aux gens de nouvelles informations de manière à ce que l’idée sous-jacente soit intuitive. Cela peut passer par des témoignages d’élèves plus âgés ou d’autres sources fiables. 
      • Puis nous leur demandons d’expliquer cette idée pour aider d’autres personnes. C’est par exemple le fait de raconter sa propre histoire pour aider la prochaine génération d’élèves. 
      • Ce type d’approche maximise l’apprentissage par la réflexion active, aide les élèves à s’approprier et à personnaliser une idée, et honore les gens en tant que bienfaiteurs plutôt que bénéficiaires.
    • Un autre exemple est le « pré-engagement », qui consiste à encourager les gens à dire librement qu’ils feront quelque chose avant d’avoir l’occasion de le faire. 
  • Technique 4 : Des exercices de réflexion active
    • Les interventions sages peuvent comporter des exercices structurés, souvent des exercices d’écriture, qui aident les gens à comprendre leurs expériences personnelles sous un angle nouveau. 
    • Par exemple, on peut demander à une personne d’imaginer un futur soi, les obstacles potentiels qui l’empêchent de devenir ce futur soi et les stratégies pour surmonter ces obstacles. Elle peut réfléchir à des expériences négatives, d’une manière qui l’aide à trouver une signification positive ou à tourner la page. Par ce biais, nous l’amenons à se rappeler ses valeurs fondamentales et réduire ainsi la menace et la défensive.



Caractéristiques et propriétés des interventions sages


Les interventions sages peuvent sembler presque magiques parce qu’elles sont de courte durée, tout en ayant des avantages à long terme pratiquement significatifs.

La plupart de leurs effets se produisent de manière invisible de manière sous-jacente et plus tard. Elles peuvent favoriser et améliorer les interactions quotidiennes et répétées entre une personne et le contexte social dans lequel elle vit. C’est l’accumulation des effets de ces petits changements qui induit des changements importants et à long terme. 

Les interventions sages changent les significations pour changer les comportements 
Les interventions judicieuses aident les gens à répondre de manière adaptative à des questions psychologiques spécifiques et urgentes. 

Elles peuvent permettre un partage de signification entre personnes qui favorise l’appartenance. Certaines situations sont plus ouvertes à l’interprétation que d’autres. Certaines situations sont si fortes que la plupart des gens peuvent les comprendre et y adhérer de la même façon. 

Elles peuvent amener les gens à considérer les difficultés à l’école ou au travail et comme des défis qu’ils peuvent surmonter, plutôt que comme des problèmes fixes qu’ils ne peuvent pas contrôler. Ce changement de signification rend les personnes plus susceptibles de persister et de réussir dans leurs efforts.

Dans la recherche, il existe de nombreux exemples d’exercices d’une heure portant sur les inquiétudes liées au sentiment d’appartenance lors d’une période de transition. Ils ont montré un impact à court, moyen et long terme pour les personnes impliquées. 




Des questions fondamentales au cœur des interventions sages


Les interventions sages se fondent sur l’idée que l’être humain est un animal social. Elles l’aident à apporter une réponse à une question très importante : « Qu’est-ce que les gens comme moi font ? ». Elles favorisent la transmission d’une norme sociale : « Oui, nous le faisons ».

Les interventions sages peuvent également prendre la forme d’exercices interactifs qui aident les gens à réfléchir aux efforts qu’ils déploient pour atteindre un objectif. C’est par exemple « Pourquoi devrais-je faire cela ? ». Il peut être utile d’encourager les élèves à identifier un problème social qui leur tient personnellement à cœur et d’expliquer comment leur désir de changer les choses les motive à apprendre à l’école. Même lorsque la matière est difficile ou ennuyeuse, cela peut améliorer les résultats, en particulier chez les élèves en difficulté.

Les interventions judicieuses ne sont pas des exhortations positives générales, du genre « Vous pouvez le faire ! ». Elles sont efficaces lorsqu’elles aident les gens à répondre à des questions spécifiques d’une manière qui est pertinente et authentique pour eux et leur contexte. 



Les interventions sages dépendent d’un contexte propice


Le changement des significations subjectives ne fonctionne pas en vase clos. Les interventions sages doivent être adaptées à la manière dont les gens donnent un sens à eux-mêmes, aux autres et aux situations sociales. Elles doivent comprendre comment les contextes socioculturels suscitent des questions psychologiques spécifiques et induisent une réponse. 

Par exemple, la réponse des enseignants aux élèves joue un rôle important dans ce processus. Si un enseignant constate qu’un élève fait plus d’efforts en classe, il peut lui proposer de nouveaux défis et de nouvelles aides pour améliorer ses compétences. Il peut même recommander à l’élève de sélectionner une filière exigeante l’année suivante. 

Ces expériences peuvent renforcer la conviction de l’élève que son enseignant a vraiment de grandes attentes à son égard, et établir une meilleure trajectoire qui pourrait améliorer les résultats à long terme de l’élève dans la vie. 

Les gains durables exigent la présence de ressources qui rendent l’amélioration possible. Les interventions judicieuses n’amélioreront les résultats que si d’autres aspects du système offrent les possibilités d’amélioration nécessaires. 

Les réformes systémiques peuvent être des moyens efficaces de transmettre des idées psychologiques. Par exemple, cela peut correspondre à la mise en œuvre de changements dans la pratique des enseignants qui permettent de transmettre un retour d’information plus approprié.

Une idée fausse des interventions sages est qu’elles présument que les significations que les gens déduisent sont toutes « dans la tête ». En réalité, souvent les questions et les préoccupations psychologiques des gens sont des réponses raisonnables aux contextes auxquels ils sont confrontés, y compris la réalité des stéréotypes négatifs et de structures préjudiciables.


Mis à jour le 30/09/2023

Bibliographie


Gregory Walton, What are wise interventions, 2022, https://www.wiseinterventions.org/what-are-wise-interventions

Lisa Quay. The Science of “Wise Interventions”: Applying a Social Psychological Perspective to Address Problems and Help People Flourish. Mindset Scholars Network. 2018

Walton, G. M., & Wilson, T. D. (2018). Wise interventions: Psychological remedies for social and personal problems. Psychological Review, 125(5), 617–655. https://doi.org/10.1037/rev0000115

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