vendredi 8 avril 2022

Maximiser l’engagement des élèves en classe

« Il n’y a qu’un seul pourcentage acceptable d’élèves suivant une direction : 100 %. Moins, et votre autorité est soumise à l’interprétation, à la situation et à la motivation. »  

Doug Lemov, Teach Like a Champion.


100 % est la technique n° 36 du livre de Doug Lemov, Teach Like a Champion dans sa première édition. Elle correspond à l’idée d’installer une culture positive de l’engagement en classe, à travers laquelle, peuvent se développer parmi les élèves, de bonnes habitudes de travail.

(Photographie : Jonathan Curry)



L’importance d’adopter des normes plutôt que des objectifs en gestion de classe


L’idée assez simple et limpide. Quand nous enseignons, nous devrions toujours avoir un taux de conformité de 100 % dans notre classe au niveau de l’engagement des élèves. Doug Lemov parle de norme et non d’objectif. La nuance est importante. 

L’intérêt de placer cette attente comme une norme plutôt que comme un objectif est qu’elle possède dès lors une dimension binaire plus simple à déterminer. Nous ne tendons pas vers un état de conformité. Dans cette optique, nous l’atteignons ou nous ne l’atteignons pas.

Deux idées sous-jacentes sont celles de la vigilance et de l’enseignement des routines. Les routines fonctionnent lorsqu’elles sont enseignées, apprises, respectées et renforcées. Une vigilance de l’enseignant dans leur application s’impose, elle sera accompagnée d’une rétroaction quand cela s’avère nécessaire. 

Pour que le système fonctionne et remplisse son rôle, les interventions de l’enseignant gagnent à être réduites et préventives. Elles le seront d’autant plus aisément que les règles sont respectées. Ainsi, pour anticiper et résoudre les problèmes de comportement, nous devons les remarquer, en prendre conscience et agir. Atteindre la conformité est paradoxalement le meilleur moyen de la maintenir.

Pour que le système fonctionne, il fait également que ce que nous demandons à nos élèves de faire soit simple, efficace, utile et aisé à réaliser.



Concevoir la gestion de la prise de parole en classe


Doug Lemov avance comme contre-exemple un enseignant qui lève la main pour demander à sa classe de se taire et de prêter attention :
  • Les élèves sont censés lever la main en silence et regarder l’enseignant lorsqu’ils voient ce signal. 
  • Si tous les élèves respectent la règle rapidement, tout va bien.
  • Si seulement trois quarts de la classe le font, l’enseignant va alors se demander s’il doit continuer à attendre d’avoir 100 % de conformité ou s’il peut commencer à donner cours. La situation d’attente peut être gênante pour les élèves qui suivent la règle. 
  • S’il continue à enseigner sans que tous les élèves de la classe lèvent la main et se taisent, il montre à ses élèves qu’ils peuvent s’en tirer sans prêter attention à ses consignes. 

Ainsi, si un enseignant demande l’attention de la classe, mais qu’il embraie lorsqu’il a obtenu l’attention de presque tout le monde, mais pas de tous, il rend la conformité facultative. 

Le danger d’avancer sans conformité risque de laisser se développer une culture négative à deux vitesses. 

Elle sous-entend que seuls les bons élèves font ce que l’enseignant demande et que les autres peuvent en être dispensés par choix. Cela amène les élèves à considérer la non-conformité comme une option. Ils peuvent envisager un choix entre la conformité avec l’enseignant ou la liberté de leurs camarades sans entraves. 

Ce n’est pas vraiment un choix en matière d’apprentissages. Dans de nombreuses classes, la culture de la non-conformité se propage rapidement aux élèves qui étaient auparavant favorables à l’enseignement. La situation peut devenir plus difficile et la qualité du cours prodigué par l’enseignant s’en ressent.

Lorsque nous demandons aux élèves de lever la main et de se taire dans ce cas de figure, ils ont quatre possibilités de se comporter, ils peuvent : 
  • Lever la main et se taire
  • Lever la main et continuer à bavarder
  • Se taire, mais ne pas lever la main
  • Continuer à faire du bruit et ne pas lever la main.

Cela va rendre la situation potentiellement trop complexe à gérer pour l’enseignant, car il a trois types de non-conformité à gérer. Il y a de grandes chances que son objectif initial ne soit pas souvent atteint.

Ce que nous demandons à nos élèves d’appliquer doit être efficace. 

Une alternative plus efficace serait que l’enseignant demande à ses élèves de garder le silence. Ils doivent s’asseoir calmement, déposer leurs crayons et se tenir droits, avec les yeux fixés sur lui. De cette manière, ils lui montrent qu’ils sont prêts à écouter, sans lever la main. Cela permet à ses élèves d’acquérir une routine d’attention. L’enseignant vérifie visuellement avec rapidité s’ils respectent la consigne. 

Lorsque nous demandons uniquement le silence comme ici, nous introduisons une norme. Les élèves n’ont que le choix entre continuer à parler ou se taire, entre la conformité et la non-conformité, sans intermédiaires.



Privilégier l’intervention la moins invasive lors d’une intervention face à une perturbation mineure


Si la manière d’obtenir le plein engagement des élèves consiste à interrompre le cours pour s’occuper d’un ou plusieurs élèves en non-conformité alors la démarche elle-même est une perturbation. Elle empêche la pleine atteinte de l’objectif. 

C’est l’un des concepts les plus importants dans la construction d’une culture positive en classe. C’est l’idée selon laquelle nous devons intervenir de la façon la moins invasive possible lorsque les élèves sont peu productifs ou perturbateurs. 

Si nous arrêtons d’enseigner pour parler à un élève, ou même l’interpeller brièvement :
  • Tous les élèves sont en hors tâche. Il n’y a plus de tâche à accomplir à l’instant donné, mis à part écouter l’intervention de l’enseignant.  
  • Tous les élèves nous regardent intervenir au lieu de travailler.
  • Cela rend souvent les interventions plus intenses et dangereuses sur le plan émotionnel pour les élèves ciblés, car elles sont plus publiques. 
  • Cela donne aux élèves également l’occasion de se distraire et de perturber davantage leur travail. 
  • Nous pouvons involontairement amener d’autres élèves à s’écarter de leur tâche malgré nous. Nous sommes susceptibles d’amorcer une spirale fatale.

Par conséquent, une meilleure optique est d’obtenir l’engagement par des interventions moins invasives. Cela nous fait appliquer un continuum des interventions :
  1. Intervention non verbale par la proximité ou le regard. 
    • Nous pouvons faire des gestes ou établir un contact visuel avec les élèves hors tâche tout en continuant à enseigner. 
    • De nombreuses études montrent que les enseignants interrompent plus souvent leurs propres cours que leurs élèves ne le font. L’utilisation de la correction non verbale pendant l’enseignement permet souvent de maintenir le cours sur les rails. 
  2. La correction positive en groupe par un rappel à la règle
    • L’enseignant fait un rappel verbal rapide au groupe sur ce que les élèves doivent faire et non ce qu’ils ne doivent pas faire.
    • Elle est utilisée au moment où l’attention d’un ou plusieurs élèves commence à s’égarer. 
  3. La correction individuelle anonyme 
    • Elle est similaire à la correction positive de groupe, sauf qu’elle rend explicite le fait que tout le monde n’est pas engagé comme il devrait l’être. Sa nature anonyme fait qu’elle ne vise aucun élève directement.
    • Elle envoie un signal d’alerte bref. Elle a pour but de signaler que l’un ou l’autre élève n’est pas correctement engagé, peut-être par distraction involontaire. 
  4. La correction individuelle privée
    • Lorsqu’il faut cibler un élève non engagé ou qui perturbe, nous cherchons à intervenir en privé et en silence sans que les autres élèves s’en aperçoivent.
    • Nous passons devant le bureau de l’élève qui n’est pas engagé. Nous nous penchons vers lui avec assurance pour être aussi près de lui que possible selon un angle de 45°.
    • Nous utilisons un ton de voix qui préserve autant d’intimité et de discrétion que possible.
    • Nous énonçons à l’élève ciblé ce qu’il doit faire rapidement et calmement, nous terminons par une note de soutien.
    • Si l’élève n’obtempère pas, nous répétons l’opération une fois de manière plus ferme, en précisant qu’il y aura une conséquence s’il n’obtempère pas et nous terminons sur une note positive. 
  5. La correction publique rapide.
    • Il y a des cas de figure où nous sommes obligés d’intervenir individuellement de manière publique.
    • Notre objectif est de limiter le temps pendant lequel un élève est en scène pour quelque chose de négatif.
    • Nous nous concentrons sur le fait de dire à l’élève ce qu’il doit faire correctement plutôt que de le réprimander, de le menacer ou d’expliquer ce qu’il a fait de mal.

Afin de normaliser le comportement positif de la majorité de la classe en le soulignant également, une option utile existe pour les situations 4 et 5. Elle est de demander à l’élève de se comporter comme un autre élève nommé à l’occasion plutôt que de lui énoncer le comportement attendu uniquement.

Lorsque l’élève obtempère, nous le soulignons par un renforcement positif lui-même discret et privé. 

L’objectif est de se rapprocher le plus possible et le plus rapidement possible de l’engagement de tous les élèves. L’enseignant minimise toute interruption du cours en rencontrant si besoin le ou les élèves concernés, individuellement, après le cours.

Dans toutes ces interventions, il est important de continuer à marquer du respect aux élèves. Nous leur permettons de sauver la face et de garder leur dignité par rapport à leurs camarades, car il y a des antécédents sous-jacents qui nous échappent. L’objectif premier est de maintenir un climat de classe propice à l’enseignement et à l’apprentissage. Le temps collectif en classe n’est pas dévolu à résoudre des problèmes particuliers d’élèves, ces démarches gagnent à être placées en hors-champs dans des contacts et échanges individuels. 

À long terme, l’enseignant est plus fort lorsqu’il n’utilise qu’occasionnellement des conséquences externes. Le fait de résoudre les problèmes la plupart du temps sans conséquences externes renforce le pouvoir intrinsèque de l’enseignant. 

Toutefois, si une situation ne peut être réglée rapidement et avec succès sans conséquence, la conséquence doit être donnée de manière à ce que l’enseignement ne soit pas interrompu. 

Si l’élève ne réagit pas à la seconde remarque directe et n’obtempère pas dans ce continuum, il faut attribuer une conséquence éventuellement postposée à la fin du cours et couper court à toute contestation.

Comme pour les autres interventions, les conséquences doivent être certaines et prévisibles. Elles doivent pouvoir être données rapidement et de la manière la moins invasive et la moins émotionnelle possible. 

Dans l’idéal, l’enseignant dispose d’une série de conséquences échelonnées préalables parmi lesquelles il peut choisir, afin de pouvoir adapter l’importance de la réponse à la perturbation.

Ces cinq niveaux et les conséquences ne représentent pas un processus ou une recette à suivre à la lettre. Notre objectif est à chaque fois de régler de la situation de la manière la plus discrète, rapide et moins invasive. Notre connaissance, de la classe, de l’élève et du contexte fait que dans certaines situations ou la perturbation est délibérée, certaines étapes peuvent être ignorées.

Dans le sens de la recherche de la conformité, l’objectif est chaque fois d’aborder le comportement rapidement ou préventivement. Nous agissons la première fois qu’il apparaît et pendant que sa manifestation est encore minime. De cette manière, notre réponse est elle-même légère. 



La technique préventive de l’auto-interruption


Une manière alternative et préventive d’obtenir encore plus facilement le silence en classe est la technique préventive de l’auto-interruption. Son but est en quelque sorte de réinitialiser l’attention d’un élève ou des élèves avec un moindre coût pour l’enseignement et avec un maximum de quiétude.

Un arrêt soudain et vocal, où l’enseignant se manifeste soudainement pour rappeler à ses élèves d’écouter attentivement, aurait pour effet de perturber le cours. De toute évidence, en procédant à un arrêt vocal, l’enseignant perturberait son propre enseignement. 

À l’inverse, utiliser régulièrement sa voix pour s’auto-interrompre provoque une rupture dans le flux continu, ce qui présente de la saillance pour l’attention des élèves. Une brève pause dans nos paroles, suivie d’un changement d’intonation, rappelle aux élèves d’écouter plus attentivement, de la manière la moins invasive possible. 

Comme d’autres techniques préventives non verbales, l’auto-interruption est un outil non invasif. Elle permet d’agir sur les distractions à un stade précoce et de les corriger avant qu’elles ne deviennent suffisamment importantes pour mériter une conséquence ou un appel plus factuel à l’attention. Nous l’activons préventivement dès que nous en détections la nécessité. 

En ce sens, l’auto-interruption est une technique préventive déclenchée grâce à notre vigilance. Elle permet justement de faire prendre conscience de notre vigilance de chaque instant auprès de nos élèves. La vigilance est ce que Jacob C. Kounin appelle « withitness » et que Doug Lemov nomme « be seen looking », deux concepts déjà développés dans ces pages. 

Nous pouvons inhiber les comportements hors tâche avant qu’ils ne se manifestent. Pour cela, nous montrons sans aucun coût distractif pour le temps d’enseignement que nous voyons et sommes conscients de ce que font les élèves dans la classe. Nous nous soucions du fait qu’ils font bien ce qu’ils sont censés faire. 



Viser la finalité et non le contrôle dans la logique d’une gestion de classe


Notre but en gestion de classe doit toujours être que tous les élèves puissent s’engager dans les tâches d’apprentissage et coopérer au bon fonctionnement de la classe. Dans ce sens, l’obtention de la conformité est un exercice de finalité et non de pouvoir. 

Il est normal d’attendre des élèves qu’ils s’engagent dans les tâches d’apprentissage que nous leur demandons de faire et de suivre. C’est notre mission de mettre nos élèves dans des conditions où ils peuvent apprendre et progresser vers la réussite sur la voie de leur scolarité. La finalité est qu'ils soient les pleins bénéficiaires de l’enseignement.

Nous avons besoin de leur pleine attention, visuelle et auditive, pour qu’ils puissent s’engager dans des démarches de traitement cognitif qui déboucheront sur de la compréhension et des apprentissages. 

Il nous faut le leur dire et leur expliquer. Nous avons besoin de leur pleine attention pour apprendre. Nous avons besoin de leur pleine collaboration pour créer un cadre d’apprentissage qui soit pleinement bénéfique à tous. Il faut leur expliquer et faire le lien avec les valeurs de l’établissement. 

Ils ne doivent pas nous écouter simplement par respect et par défaut, car nous sommes leur enseignant. Nous ne voulons pas les contrôler. Nous posons un cadre qui leur permet d’apprendre de manière optimale et nous avons besoin d’eux pour le soutenir afin de relever les défis que représentent les objectifs d’apprentissage. Tout au plus comme finalité, nous avons comme intention d'influencer leur comportement dans la bonne direction.

Le corolaire est que comme nous visons leur coopération, nos demandes sont collectives et le cadre que nous posons pose des attentes universelles qui sont positives pour l’implication de chacun. Dès lors, il n’est jamais opportun de viser publiquement un élève lorsque nous énonçons les attentes ou quand nous intervenons. Nous devons garder l’accent sur le collectif et la coopération de tous que nous appelons. Nous voulons éviter de donner à l’un ou l’autre élève le sentiment d’être pris à partie. Nous visons la non-conformité d'un comportement et non la personne. Nous voulons soutenir l'élève dans l'adoption d'un comportement propice à l'apprentissage en classe.

En posant un cadre le plus universel et collectif possible et en le traitant tel quel, nous communiquons à nos élèves que nos décisions ne sont pas personnelles pas plus qu’elles ne les visent eux-mêmes. Nous voulons les soutenir tous et les placer dans de bonnes conditions pour apprendre et développer des compétences à la fois scolaires et sociales.



Rendre la conformité visible et la renforcer en gestion de classe


Il est important de mettre l’accent sur des critères conformité que nous pouvons constater. Nous devons avoir des indicateurs et des signes qui permettent d’en augmenter la visibilité.

Nous demandons à nos élèves de s’engager dans des actions et des comportements que nous pouvons constater. De cette manière, il nous sera plus facile de voir qui a suivi les instructions et qui ne l’a pas fait. De même, il deviendra bien plus aisé de renforcer les élèves individuellement de manière discrète ou la classe entière de manière publique. Il nous sera également possible de donner une rétroaction efficace. 

Par exemple, au lieu de demander l’attention de nos élèves oralement, nous pouvons leur apprendre une routine spécifique. Lorsque nous nous tenons silencieusement face à eux en levant la main, nous attendons qu’ils se taisent, arrêtent ce qu’ils étaient occupés à faire, posent leurs crayons et nous regardent. 
Demander que les élèves nous regardent est mieux que de demander leur attention, car nous pouvons savoir quand nous l’avons. Demander que les crayons soient posés et que les yeux soient fixés sur nous est encore mieux, car cela vous donne deux choses que nous pouvons voir.
Il devient alors facile de voir que nos élèves respectent les consignes. Il est plus difficile pour eux de ne pas le faire ou de trouver une gradation de semi-conformité comme par exemple de continuer à écrire tout en se taisant.

Tout cela impose également de faire preuve de vigilance et de la manifester. Une manière de montrer que nous accordons de l’importance à la conformité est d’être vu en train de surveiller. Lorsque nous demandons quelque chose, nous devons être vus en train de le vérifier, systématiquement. 



Éviter le piège de la conformité marginale en gestion de classe


La conformité marginale correspond aux situations où seulement une majorité de la classe s’engage. Parallèlement, une minorité fait semblant de s’engager ou joue sur les limites. Ils le font de manière tellement systématique ou récurrente que les limites de la conformité deviennent floues. C’est la genre de classe ou régulièrement quelques élèves bavardent ou dans laquelle quelques élèves font semblant de travailler lors de la pratique autonome. Les élèves en cause sont les premières victimes de leur comportement.

Lorsque nous recherchons une pleine conformité, il ne s’agit pas seulement de savoir si un élève fait ou non ce que nous lui demandons, mais s’il le fait bien. Certains élèves ne rempliront une tâche que dans la mesure où nous leur montrons que nous attendons qu’ils s’y engagent et que c’est important pour nous. Il n’y a parfois pas d’autres solutions que de les poursuivre et d’être plus souvent derrière eux. Ils vont nous demander une attention plus soutenue que nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas donner. 

L’enjeu là derrière est également d’accompagner nos élèves dans le développement de bonnes habitudes qui rendent les efforts plus naturels et l’engagement dans le travail plus facile. En installant un cadre de conformité propice au travail en classe, nous facilitions pour eux ce processus et une prise de responsabilité et d’autonomie progressive. 



Exprimer des attentes élevées au niveau du comportement en classe


S’assurer que nos élèves sont pleinement engagés dans les activités que nous leur proposons et leur trouvent du sens est une manière de communiquer des attentes élevées. 

L’ordre dans la classe n’est pas à rechercher comme une fin en soi, mais avant tout au service de l’apprentissage. Assurer la mise en place d’un cadre ordonné permet de prévenir les incidents comportementaux majeurs qui nécessitent des exclusions de classe et des perturbations mineures répétées. Lorsque ces écarts deviennent récurrents, ils vont multiplier les temps de coupure perdus pour l’enseignement.

Assurer la mise en place d’un cadre ordonné est en phase avec une culture et des valeurs qui témoignent de l’idée que la classe est un lieu où tous doivent pouvoir apprendre dans les meilleures conditions.

Nous voulons établir en classe une atmosphère et une harmonie dans laquelle les élèves développent de bonnes habitudes d’apprentissage. La façon d’intégrer les élèves dans la classe — même les plus difficiles — n’est pas d’abandonner les attentes, mais de les mettre en œuvre avec compétence, tact, empathie et bienveillance.

Tout se passe pour le mieux lorsque les enseignants ont développé des compétences pour résoudre, anticiper et apaiser les situations problématiques, et lorsqu’ils agissent préventivement avant de se montrer excédés par le comportement de leurs élèves.



Mis à jour le 03/07/2023

Bibliographie


Doug Lemov, 100% upgrades, 2015, https://teachlikeachampion.com/blog/100-upgrades/

Doug Lemov, Teach like a champion, Joey-Bass, 2010.

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