L’association longitudinale de l’engagement scolaire durant l’enfance et l’adolescence avec la réussite scolaire et professionnelle à l’âge adulte a été étudiée par Joan Abbott-Chapman et ses collègues (2013). Ils ont analysé les données issues d’une étude nationale australienne sur le suivi d’une cohorte nationale de 1985.
L’intérêt de l’engagement scolaire est qu’il est susceptible d’être plus modifiable que d’autres facteurs liés à la réussite scolaire. Ces derniers sont plus largement sous l’influence de facteurs externes.
Pour la définition de l’engagement scolaire, nous renvoyons vers l’article suivant : Une approche probante de l’accrochage scolaire : Check & Connect
L’engagement scolaire est un facteur déterminant de la réussite éducative, englobant la motivation, la participation et l’implication affective d’un élève dans son parcours académique.
Approche utilisée Abbott-Chapman et ses collègues (2013)
Un indice d’engagement scolaire a été construit à partir d’un questionnaire sur le plaisir et l’ennui ressentis à l’école. Les éléments connexes de l’engagement scolaire comprennent l’image de soi de l’élève, la motivation à apprendre, le sentiment d’appartenance, la participation à des activités scolaires ou extrascolaires et le plaisir lié à l’activité physique.
En 2004-2006, les participants de la cohorte de 1985 (alors âgés de 26 à 30 ans) ont déclaré le plus haut niveau d’études atteint et leur profession actuelle.
Les covariables potentielles comprenaient l’âge, le sexe, les marqueurs du statut socio-économique dans l’enfance, la personnalité et les variables liées à l’école. Ces dernières correspondent au nombre d’élèves, à la mixité et au caractère public, privé ou indépendant de l’école.
Dimension du plaisir dans l’engagement et la réussite scolaire
Le plaisir ressenti par les élèves à l’école est fonction de leur expérience scolaire personnelle (par exemple des occurences d'échec ou de réussite). Il dépend également du contexte extrascolaire dans lequel les élèves évoluent.
Des facteurs impliquant les valeurs, l'appartenance, les aspirations et les attentes des familles, des enseignants ou des pairs, jouent également un rôle.
Pour un niveau de capacité donné, il a été suggéré que les valeurs, aspirations et attentes ont un impact sur l’engagement des élèves et leurs résultats d’apprentissage. Progressivement, ils peuvent avoir une influence sur l'assiduité ou inversement sur le décrochage scolaire.
Également, le fait d'attribuer une pertinence personnelle et de la valeur aux apprentissages liés aux matières étudiées, produit un plus grand plaisir. Celui-ci peut se traduire par un plus grand engagement dans l’apprentissage. Nous ne sommes pas loin ici du concept d'auto-efficacité ou de celui de perception de compétence.
Selon Ainley et Ainley (2011), les émotions liées à la réussite peuvent être conceptualisées comme :
- Des manières générales de réagir à des situations de réussite
- Des états émotionnels spécifiques suscités pendant une activité d’apprentissage spécifique.
Gorard et Huat See (2010) ont identifié des modèles de plaisir liés à l’école. Ceux-ci peuvent être associés à des résultats positifs pour les élèves. On y retrouve :
- L'existence de relations positives avec les enseignants et les pairs
- Des aspects positifs de l’enseignement et plus particulièrement liés au soutien à l’apprentissage.
En ce qui concerne plus particulièrement la dernière année de l’enseignement secondaire :
- Lumby (2011) a constaté que le fait de se préparer à son avenir après l'école secondaire, l'autonomie et le sentiment de contrôle sur ses apprentissages, étaient des aspects importants du plaisir scolaire.
- Marks et ses collègues (2000) ont démontré que le fait de se fixer des objectifs et de les planifier dans la perspective de terminer la dernière année du secondaire, avait un effet important sur la participation des élèves, indépendamment de leur réussite.
- Des facteurs psychologiques tels que le concept de soi sur le plan scolaire sont également importants pour la participation et l’engagement en dernière année du secondaire.
Bond et ses collègues (2007) se sont intéressés élèves de 13-14 ans présentant un faible sentiment d’appartenance à l’école, évalué à l’aide d’un instrument multidimensionnel. Ils ont montré qu’il permettait de prévoir le non-achèvement de la dernière année du secondaire et des résultats inférieurs à l’entrée dans l’enseignement supérieur.
L’importance du plaisir est également reconnue dans le cadre de la lecture. Par exemple, dans les pays de l’OCDE, les niveaux de compétence en lecture sont plus élevés chez ceux qui aiment lire que chez ceux qui l’aiment le moins (OECDE, 2011).
Gorard et Huat See (2010) affirment également que l’influence du plaisir de l’école se fait sentir de manière longitudinale. Il fait partie de la création d’une identité d’apprenant tout au long de la vie. Il peut favoriser l'expérience et la recherche d'opportunités d’apprentissage ultérieures.
Le plaisir de l’école peut représenter une dimension de l’engagement scolaire qui est modifiable par des interventions sur le contexte scolaire. Les environnements éducatifs inclusifs qui soutiennent la diversité parmi tous les apprenants ont également tendance à obtenir de meilleurs résultats pour les élèves défavorisés. Il a été suggéré que les élèves défavorisés ont plus de chances de réussir s’ils sont dans une école avec des élèves qui ont des attentes élevées et sont plus engagés intellectuellement (OECD, 2011).
Impact de l’engagement scolaire sur la réussite
L’analyse de Joan Abbott-Chapman et ses collègues (2013) suggère que l’engagement scolaire est un antécédent de la réussite scolaire et du concept de soi de l’apprenant. Cela se vérifie dans leurs associations avec la réussite scolaire et professionnelle à l’âge adulte.
L’impact à long terme de l’engagement scolaire pendant l’enfance sur les résultats scolaires et professionnels ultérieurs à l’âge adulte s’est avéré indépendant :
- Des facteurs socio-économiques
- De la personnalité
- Du concept de soi en tant qu’apprenant
- Des résultats scolaires de l’enfance évalués par l’enseignant.
Ces résultats suggèrent que l’engagement scolaire a une influence omniprésente et à long terme sur les résultats scolaires et professionnels à l’âge adulte.
Ce résultat suggère que ce qui se passe à l’école peut encourager ou décourager l’engagement des élèves et leur plaisir à l’école. En retour, cela peut avoir un impact fort et durable sur les perspectives de réussite scolaire et professionnelle d’un individu à l’âge adulte, au-delà de l’influence du milieu familial.
Influence de la personnalité sur l’engagement et la réussite scolaire
Certaines caractéristiques typiques des élèves peuvent être associées à l’engagement scolaire :
- Le plaisir ressenti dans la pratique d’un sport et de l’activité physique est associé à un engagement scolaire accru.
- La solitude est par contre associée à un engagement moindre.
Toutefois, de manière plus globale, la relation entre l’engagement scolaire et la réussite scolaire et professionnelle des adultes parait largement indépendante de la personnalité.
Parmi les cinq grands domaines du modèle OCEAN (Big Five) de la personnalité qui ont été mesurés, trois étaient associés à l’engagement scolaire dans l’enfance dans l’étude de Abbott-Chapman (et coll., 2013) :
- Positivement pour l’extraversion :
- L’extraversion est le fait d’être extraverti, vif, sociable, bavard, sûr de soi, joyeux et d’apprécier les interactions sociales.
- Négativement pour le neuroticisme :
- Le neuroticisme est le fait d’avoir une tendance persistante à l’expérience d’émotions négatives.
- Positivement pour la conscienciosité :
- La conscienciosité est le fait d’être bien organisé, travailleur, discipliné, efficace, consciencieux et ordonné face aux échéances
De même, Joan Abbott-Chapman et ses collaborateurs (2013) ont trouvé des indications selon lesquelles l’agréabilité (le fait d’être tolérant, doux, gentil, indulgent, agréable, altruiste ou obligeant) est un antécédent d’un moindre engagement scolaire.
L’agréabilité était associée à une probabilité plus faible d’obtenir une éducation postscolaire. Les personnes présentant des niveaux élevés d’agréabilité se caractérisent par leur empathie, leur sens de la démocratie et leur esprit de participation. Ces traits sont reliés à l’image d’un « bon » citoyen. Cependant, ils ne sont pas aussi compatibles avec la réussite scolaire que les traits associés à un degré moindre d’agréabilité, à savoir l’autonomie, l’indépendance et l’orientation vers un but précis.
Facteurs propres aux écoles influant sur l’engagement et la réussite scolaire
L’étude a recherché les aspects modifiables des environnements d’apprentissage des écoles. Elle a révélé que la participation des élèves à une série d’activités, y compris le sport, est associée à des niveaux plus élevés d’engagement scolaire, et confirme les résultats de recherches antérieures.
Ces résultats soulignent l’importance pour les écoles de fournir un environnement d’apprentissage riche à l’intérieur et à l’extérieur de la classe. Celui-ci met au défi et récompense l’effort, et contribue à créer une orientation vers un objectif de maîtrise chez les élèves.
Les styles d’apprentissage actifs, plutôt que passifs, qui sollicitent à la fois l’esprit et le corps ont été crédités pour encourager l’engagement. Les activités d’apprentissage, qui favorisent l’intérêt, la concentration, le plaisir et le sentiment d’accomplissement ont des effets positifs.
Les résultats de la recherche suggèrent également que des activités scolaires, notamment le sport, la musique et le théâtre, font partie du capital social d’une école. Elles ont un apport au même titre que les relations avec les enseignants et les influences des réseaux familiaux et institutionnels. Elles devraient être encouragées en tant que telles.
L’expérience des élèves en matière de capital social scolaire influence leur participation à l’éducation et à la formation. Cela se vérifie indépendamment du niveau d’éducation des parents, de la profession des parents, de la situation géographique, du contexte culturel, du secteur scolaire et des résultats scolaires.
Gorard et Huat See (2010) confirment la valeur ajoutée des écoles où les directeurs et les enseignants sont capables de créer un climat positif, dans lequel l’enseignement et l’apprentissage peuvent s’épanouir. Elles offrent un environnement dans lequel les élèves peuvent prendre plaisir à apprendre malgré les désavantages sociaux ou économiques.
De multiples facteurs contribuant à l’épanouissement des individus
Le plaisir ressenti à l’école en tant qu’expression des aspects affectifs de l’engagement scolaire a un effet longitudinal sur l’identité de l’apprenant tout au long de sa vie. Il semble influencer les choix ultérieurs en matière d’éducation et de carrière jusqu’à l’âge adulte. L’environnement scolaire joue un rôle important dans la formation des aspirations postscolaires des élèves en fin de scolarité.
De plus, l’engagement et les résultats scolaires puis ceux à l’âge adulte sont positivement liés. L’engagement scolaire apparait comme associé à la réussite scolaire et au niveau d’études. Un engagement scolaire plus important est associé de manière indépendante à l’obtention d’un statut professionnel plus élevé 20 ans plus tard. Cette association est indépendante d’un grand nombre de facteurs contextuels.
Le niveau d’éducation de la mère, le concept de soi en tant qu’apprenant, la motivation à apprendre prédisent également de manière significative la réalisation scolaire et à l’âge adulte. De même, l’engagement scolaire est un médiateur de l’association entre le trait de personnalité de l’agréabilité et les résultats scolaires.
Impact de la pratique régulière d’une activité physique sur l’engagement scolaire
Selon théorie de l’autodétermination (Deci & Ryan, 1985), lorsque les élèves ressentent du plaisir dans une activité physique, cela contribue à leurs besoins psychologiques fondamentaux : l’autonomie, la compétence et l’appartenance sociale, qui sont également des prédicteurs de l’engagement scolaire.
Le plaisir éprouvé dans un contexte sportif contribue au bien-être général, lequel peut se traduire par une meilleure attitude vis-à-vis de l’école.
Des recherches récentes ont mis en évidence les corrélations entre plaisir sportif et engagement scolaire :
- Marsh & Kleitman (2003) ont démontré que les élèves impliqués dans des activités physiques extra-scolaires montrent un niveau d’engagement plus élevé et de meilleures performances académiques.
- Ntoumanis (2001) a observé que les élèves motivés de manière intrinsèque en éducation physique manifestent également un engagement scolaire plus fort, notamment en ce qui concerne l'assiduité et la participation en classe.
- Une étude longitudinale menée par Fox et al. (2010) a montré que les adolescents rapportant un plaisir élevé dans la pratique d’un sport développaient des compétences sociales et émotionnelles transférables au contexte scolaire
Toutefois, il existe certains facteur modérateurs à cette corrélation :
- Les activités récréatives favorisent davantage le plaisir que les pratiques compétitives excessivement axées sur la performance.
- Le soutien social des enseignants, des entraîneurs et des pairs joue un rôle central dans l’impact.
- Le profil individuel : le niveau de compétence perçu, la confiance en soi et les antécédents scolaires influencent la nature de cette relation.
Impact de la solitude sur l’engagement scolaire
La solitude – particulièrement lorsqu’elle est chronique ou perçue comme involontaire - peut nuire au sentiment d’appartenance scolaire, à la motivation et au bien-être général de l’élève.
La solitude peut être objective (isolement social mesurable) ou subjective (solitude perçue). Cette dernière, qui relève d’un sentiment de disconnexion sociale malgré une présence physique possible d’autrui, est particulièrement liée aux troubles psychologiques et à une baisse d’engagement scolaire (Qualter et al., 2013).
Selon la théorie de l’attachement et des besoins sociaux (Baumeister & Leary, 1995), le besoin d’appartenance est fondamental. Lorsque ce besoin n’est pas satisfait, comme dans les cas de solitude perçue, la motivation scolaire diminue, car l’école cesse d’être perçue comme un environnement sécurisant ou valorisant (Goodenow, 1993).
Les élèves qui souffrent de solitude sont souvent moins impliqués dans les activités scolaires, montrent moins d’intérêt pour les cours et ont plus de difficultés à persévérer face aux obstacles académiques (Juvonen, 2007).
Sur le plan comportemental, la solitude est associée à une augmentation du retrait social, ce qui nuit aux relations avec les enseignants et les pairs, et à une réduction de la participation en classe.
Les symptômes dépressifs et anxieux, souvent concomitants à la solitude, constituent également des freins majeurs à l’engagement cognitif (Eccles & Roeser, 2011).
Les pratiques pédagogiques devraient inclure des stratégies de prévention de l’isolement social, en favorisant les interactions positives, le soutien par les pairs et une culture scolaire inclusive.
Des recherches récentes ont mis en évidence les corrélations entre isolement et engagement scolaire :
- Qualter et al. (2013) ont mené une méta-analyse montrant que la solitude chez les adolescents est un prédicteur significatif de désengagement scolaire, d’absentéisme et de performances scolaires faibles.
- Juvonen et al. (2000) ont démontré que les élèves qui se sentent socialement isolés sont moins susceptibles de demander de l’aide, de collaborer avec les autres, ou de s’investir émotionnellement dans leurs apprentissages.
- Une étude longitudinale menée par Benner (2011) indique que la transition vers le secondaire, souvent marquée par un changement de réseau social, peut intensifier la solitude perçue, affectant directement l’engagement scolaire.
Les facteurs sociaux, affectifs et contextuels liés à l’engagement scolaire des adolescents
Abbott-Chapman, Martin, Ollington, Dwyer, Holliday, et Venn (2014) ont conduit une étude longitudinale en Australie dans le cadre du Tasmanian Healthy Brain Project. Leur objectif était de mieux comprendre les trajectoires d’engagement scolaire des jeunes, en relation avec des facteurs personnels, sociaux et scolaires, dans une perspective de prévention du décrochage scolaire.
Voici leurs conclusions sur l’engagement scolaire :
- Le sentiment d'appartenance scolaire s'est révélé central pour prédire un engagement stable et positif.
- Les élèves qui entretenaient des relations positives avec les enseignants et les pairs étaient plus susceptibles de rester engagés.
- L'étude montre que l'engagement n’est pas seulement académique, mais aussi émotionnel et comportemental, en lien avec la perception qu’ont les jeunes de leur environnement scolaire.
Voici leurs conclusions sur le risque de désengagement scolaire :
- Les jeunes issus de milieux défavorisés ou vivant dans des zones rurales étaient plus vulnérables au désengagement, en raison d’un accès limité aux ressources, à la stimulation scolaire et à un encadrement soutenant.
- La solitude sociale ou l'absence de connexions significatives à l’école étaient des prédicteurs forts de désengagement progressif.
Implications éducatives pour soutenir l'engagement scolaire:
- L’engagement scolaire esr phénomène multidimensionnel (affectif, comportemental, cognitif).
- L’étude d’Abbott-Chapman et al. (2014) souligne l'importance des relations humaines dans le maintien de l’engagement, elle oriente les interventions éducatives vers des approches globales et bienveillantes du développement de l’élève visant.
- Le renforcement du lien école-élève, via un climat relationnel positif est essentiel.
- Le développement de relations interpersonnelles positives dans l’environnement scolaire (mentorat, tutorat, programmes de soutien émotionnel) contribue également à l'engagement scolaire.
Bibliographie
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